vendredi 30 mars 2012

#24 "It's like hell in full bloom!"


En 1995 sort l'omnibus "Memories", étrange ovni d'animation se scindant en trois parties sur une idée originale de Katsuhiro Ōtomo qui s'occupera de la réalisation du dernier métrage "Cannon Fodder", où les habitants d'une sinistre ville (l'image de droite) passent leur temps à entretenir de gigantesques canons pour tirer nulle part, dans un style dessiné aux influences européennes.

D'une toute autre inspiration, "Magnetic Rose" de Kōji Morimoto (l'image de gauche) explore les souvenirs d'une cantatrice italienne repliée dans sa station spatiale à la décoration nettement rococo, le tout dans une atmosphère propre à Satoshi Kon, posant sa patte depuis la direction artistique et sa collaboration pour le scénario.


Quant à "Stink Bomb" de Tensai Okamura, la question d'une fin du monde accidentelle est posée assez violemment par l'ingestion involontaire d'une pilule chez un jeune scientifique en laboratoire pharmaceutique, le transformant en épouvantable arme biologique et donc créant l'hécatombe à son insu tout en faisant croître et fleurir la flore environnante dans une ambiance délirante de free-jazz signée Jun Miyake.

mercredi 28 mars 2012

#23 "-But Ive got one question to ask you. Do you consider yourself English, or Jamaican?"


Nous sommes en 1983 dans l'Angleterre de Thatcher quand Shaun (Thomas Turgoose), garçon solitaire de 12ans vivant seul avec sa mère, va se lier à une bande plus âgée de skinheads par l'intermédiaire de Woody (Joseph Gilgun), mais va inévitablement être confronté à la montée des idéaux racistes et nationalistes quand Combo (Stephen Graham) revient de taule et force Shaun à voir en lui une figure paternelle.


Shane Meadows nous livre donc à travers un style documentaire sa fiction quasi-autobiographique "This is England" (2006), où se dessine une fresque sociale servant de contexte à la triste scission idéologique aux limites de l'ironique au sein du mouvement skinhead qui, rappelons-le, est né de l'amour de prolétaires pour la musique jamaïcaine ska & reggae...

mardi 27 mars 2012

#22 "It's a show about nothing"

Le concept est pourtant audacieux. Pourquoi à tout prix poser une trame globale doublée d'une morale dans une série si le but est tout simplement de nous faire rire et réfléchir sur les dérives des comportements humains? Un simple appartement où des amis se réunissent suffit amplement à l'atmosphère d'une comédie de situation, plus connue sous l'étiquette un peu péjorative de la sitcom, notamment par l'ajout de rires tout d'abord du public au moment du tournage puis pré-enregistrés, frôlant la caricature du genre et laissant cours aux préjugés.


Mais c'est avant tout la rencontre de deux comédiens Jerry Seinfeld & Larry David qui donnera lieu à un florilège de sketches, "Seinfeld", sur un total de 9 saisons diffusé sur la NBC à partir de 1989, se basant sur des expériences sociales assez ironiques où toute réaction prend des proportions absurdes et tout doute absurde trouve justification par une réaction, une bien fine maîtrise des dialogues qui sera bien plus qu'une inspiration pour certains comédiens actuels que je ne citerais pas en tout bon manque de respect, préférez l'original!


Afin de mieux préciser la nature des scénettes, il faut bien savoir que la nature des personnages composant la série n'est pas des plus gratifiantes ! En effet, entre l'insatisfaite, superficielle et manipulatrice Elaine (Julia Louis-Dreyfus), l'hurluberlu Kramer (Micheal Richards) cherchant toujours à mener la grande vie mais squattant le frigo de son voisin Jerry, et le lâche petit homme chauve George (Jason Alexander) d'une paresse sans égale mais paradoxalement ultra-exigeant envers le monde qui l'entoure, il n'y a plus que Jerry un tant soit peu conscient de la connerie omniprésente, mais loin d'aborder un quelconque ton sérieux il va la combattre en l'exagérant!


"Believe it or not, George isn’t at home. Please leave a message at the beep.
I must be out, or I’d pick up the phone. Where could I be?"

jeudi 22 mars 2012

#21 "Today's weather is dreamy and will clear up after a sunny, sunny, sunny, sunny day!"

Le rêve. Un thème exploité depuis la nuit des bobines! La vision subjective de la caméra rappelant étrangement l'introspection onirique provoquée par sécrétion naturel de DMT ou bien absorption d'élixirs psychédéliques comme l'ayahuasca.


Ainsi l'effet de réel légendairement ressenti par les parisiens devant "L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat" (des Frères Lumière) s'oppose radicalement au recul des indiens Huni Kuin d'Amazonie devant une image mouvante à la narration discontinue qui leur rappelle plus la représentation d'une vision que celle de la réalité, distinction bien floue que va pourtant distiller sous divers angles le regretté Satoshi Kon dans son dernier long-métrage "Paprika" datant de 2006.


S'immiscer dans ce monde parallèle? C'est le but du prototype DC Mini, petit magnétoscope se glissant sous l'oreiller, matérialisant le rêve en .avi et ouvrant ainsi une sorte de porte dimensionnelle Pandorienne. La science serait-elle encore tombée entre de mauvaises mains? Décidément c'est pas d'chance, mais bon on peut toujours se consoler avec des images vertigineuses dans une danse mentale élastique s'amusant des failles du cervelet, après tout on est là pour ça au fin fond du canapé!

mercredi 21 mars 2012

#20 "We must strike at the lies that have spread like disease through our minds"

-Ah mais ouais j'connais, c'est le groupe de Phil Collins !!!


Nous sommes en 1967 quand Peter Gabriel, (hautboïste, parolier et chanteur aux influences soul) Tony Banks (claviériste) et Michael Rutherford (bassiste) fondent le groupe Genesis, enregistrant un premier album beaucoup trop hasardeux pour se vendre, puis vont signer chez Charisma Records pour la sortie de "Trespass" en 1970, un des premiers albums de rock progressif de l'histoire.

Vont ensuite rejoindre les rangs du groupe le guitariste Steve Hackett ainsi que le batteur Phil Collins suite à une annonce des plus intrigantes visant à une émancipation musicale des normes en vigueur.


L'âge d'or commence alors, énorme bouillon de créativité où sont peintes des fresques sonores aux couleurs improbables mais à la dimension théâtrale de par les prestations surréalistes de Peter Gabriel, se déguisant au gré des chansons, une volonté du spectaculaire qui atteindra son apogée en 74-75 avec la sortie du concept-album "The Lamb Lies Down on Broadway" accompagné de sa tournée magistrale où il est conté les aventures d'un gangster new-yorkais basculant dans un monde fantastique.

Une époque s'échouant malheureusement sur les rives du succès après le départ du capitaine Peter, puis deux ans plus tard celui de l'officier second Steve, laissant la barre à Phil qui amènera ce qui reste du galion dans les lagons perdus de la pop-music.


Puis dans le milieu des années 90 vint le second souffle d'un groupe mort prématurément, une troupe de musiciens fans, The Musical Box (@Olympia 26/02/12), obtient l'autorisation de Peter et de Genesis pour accéder aux archives afin d'entretenir la légende en interprétant les concerts d’antan à travers un mimétisme des plus bluffants d'une qualité sonore exceptionnelle grâce aux instruments de l'époque, magnifiant voir supplantant l'original par l'expérience.




Quelques plages sonores : "White Mountain", "The Musical Box", "Watcher of the Skies", "Dancing with the Moonlight King", "Carpet Crawler", "Squonk", "Blood on the Rooftops" ainsi que "Shadow of the Hierophant" de Steve Hackett.

lundi 19 mars 2012

#19 "-Basketball is like poetry in motion, cross the guy to the left, take him back to the right, he's fallin' back, then just "J" right in his face. Then you look at him and say : -What?"


Une atmosphère pesante règne chez les Shuttlesworths depuis que le père Jake (Denzel Washington) est revenu de cabane (une bien sombre histoire que celle du meurtre de la mère) une semaine et même plus à la condition d'influencer tant bien que mal le choix d'université de son désormais distant fils Jesus (Ray Allen), nouvel espoir charismatique qu'observe la NBA, dans le but de satisfaire les rangs de l'équipe fétiche du gouverneur, un choix cornéspikeleeun en quelque sorte.

S'opère alors à dans ce film "He got game" (1998) une douce symbiose de la caméra et du ballon valsant sous la musique tantôt classique de l'orchestre d'Aaron Copland, tantôt hiphopé de Public Enemy, le tout véhiculant une positivité esthétique couplé à l'émotion suscité par l'état d'une relation père-fils sous énormes pressions, Spike Lee est tout simplement un homme qui a su rendre hommage à ses passions tout en entretenant l'idée d'un changement progressif de l'humanité.

"Now the question is : -Are you ready, for the real revolution which is the evolution of the mind?"
Flavor Flav


évident sample de "For what it's worth" de Buffalo Springfield.

#18 "-Ah, that's amazing! -Well, I'm in the amazing business."



En proie à la cécité et la solitude, l'aigri lieutenant colonel Frank Slade (Al Pacino) finissait tristement mais paisiblement ses jours en sirotant son poison aux relents tourbés jusqu'au jour où l'étudiant en classe préparatoire Charlie Simms (Chris O' Donnell) réponde à une certaine annonce stipulant de s'occuper du vieil homme le temps d'un week-end.


Ainsi dans ce film "Scent of a Woman" (1992) de Martin Brest, l'ancien militaire si grincheux va peu à peu dévoiler son humanité à l'écran, notamment par son romantisme et son humour grinçant, et s'attacher à Charlie en le défendant dans son conseil de discipline où il est accusé de complicité par simple refus de délation, un véritable discours moralisateur envers une institution se mordant la queue, clou du spectacle cinématographique qui ne laissera personne indifférent en vue de sa sincérité frissonnante.

samedi 17 mars 2012

#17 "-Come on, hit me. Harder. Harder. -What the fuck do you want? That's hard. What are you trying to prove?"


Jake LaMotta (alias Robert DeNiro), boxeur champion du monde au caractère bien trempé, donne son histoire et son surnom au film "Raging Bull" (1980) de Martin Scorsese, qui va en pondre une adaptation des plus édifiantes, usant de plongées, contre-plongées, déformations optiques et changements de tempo au montage pour notre plus grand désir de catharsis.


Le spectateur se retrouve ainsi partagé entre la vision étriquée de l'homme au sérieux penchant pour la violence, ne s'émancipant que sur le ring et développant une paranoïa autodestructrice, et le regard de ses proches, ne comprenant l'éternel soif de conflit de Jake qui le pousse sans cesse aux extrêmes dans ses actes et propos.

vendredi 16 mars 2012

#16 "Cash Rules Everything Around Me"


Back in the days, novembre '93 sort le premier album du collectif Wu-Tang Clan, véritable bombe musicale en direct du zoo de Brooklyn où des rappeurs ninjas deviennent incontrôlables et balancent des mots tranchants comme des shurikens dans les oreilles du quartier puis des States, pendant que leur essaim d'abeilles tueuses se met à envahir le monde jusqu'au fatal échec et mat, les disciples ont enfin dépassé les anciens maîtres dans le maniement du braquage sonore.


Composé des MCs GZA, Method Man, Ol' Dirty Bastard, Raekwon, Ghostface Killah, Masta Killa, Inspectah Deck, U-God et RZA, c'est ce dernier qui s'occupera en majeure partie de la production dans un crew prolifique où tout le monde se fera un nom en solo, bien plus méritant que sur leur casier judiciaire et finement plus personnel qu'une vulgaire carte d'identité.




Quelques plages sonores : "Rainy Dayz", "Tearz" (avec un sample de "After Laughter" de Wendy Rene), "Liquid Swords", "Whatever", "Shimmy Shimmy Ya", etc...

jeudi 15 mars 2012

#15 "Comment mépriser l'argent quand tu n'en as pas, le crime est un piège mon dieu j'ai mordu l'appât !"



Plus qu'un simple duo de MCs, Lunatic représente l'extrême dualité de propos d'un rap tantôt raisonné, à la vision lucide et placide sous la plume pieuse d'Ali, tantôt fou et brutal sous la plume sale de l'animal galeux du Sénégal, j'ai nommé Booba.




Quelques plages sonores : "La lettre", "L'homme de l'ombre", "Ma définition", "Le souffle", etc...

#14 "-Nothing."

Suite à une crue de conscience, l'actrice de théâtre Elizabeth (Liv Ullmann) s'est enfermée dans un mutisme complexe par souci de pureté d'étique, et va être pris en charge par l'infirmière à la langue bien pendue Alma (Bibi Andersson).


Ingmar Bergman explore en séquences le "Persona" (1966), ou masque social, des deux femmes à la personnalité si complémentaire qu'un malaise va s'installer en une confusion de consciences, Elizabeth manipulant émotionellement Alma par absence de réciprocité de propos, un petit jeu dangereux qui va plonger l'infirmière dans un vertige monologuesque.


Cette limite si floue entre les deux âmes se précisera au fur et à mesure par sa déchirure, les gros plans de visage distillant l'expression, intensifiant la vitesse d'un voyage intérieur en chute libre, acrophobique s'abstenir !

#13 "So, what separates us from the rest of the animal kingdom? What makes us so different? We're the only species who put our own kind in cages."


Aux antipodes de la cité d'émeraude d'un certain magicien se dresse la forteresse de pierre "Oz" (1997-2003) de Tom Fontana, sinistre théâtre où se joue perpétuellement la tragédie humaine avec des prisonniers et des gardiens en guise d’interprètes.


Guidé par la narration d'Augustus Hill (Harold Perrineau Jr.), cette série nous plonge dans le quotidien d'une prison américaine avec ses clans, ses dominants, ses victimes, le tout dans une vraisemblance des plus terrifiantes, l'humanité de certains personnages comme l'avocat déchu pour quelques verres de trop Tobias Beecher (Lee Tergesen) nous poussant à s'en identifier et à subir avec eux ces épreuves scénarisées dont le goût oscille entre dope, sang, semence ou encore celui si fatal de la mort.

#12 "So far beyond the sky, not knowing how or why"

Mais quel est donc cet étrange animal se déplaçant d'oasis en mer lunaire en fredonnant de célestes mélodies dénuées d'âge ?


Nous sommes à l'aube de l'ère progressive (70s) quand les titans que sont King Crimson, Genesis ou encore Pink Floyd commencent à émerger et se hissent lentement vers les étoiles scintillantes.
Camel est un de ces groupes naissants dans l'ombre de ces derniers, mais avec cette volonté de proposer l'alternative, et ce par des sonorités assez particulières aux inspirations orientales.


Quatuor anglais composé à l'époque de Andrew Latimer à la guitare, d'Andy Ward à la batterie, de Doug Ferguson à la basse et de Peter Bardens au clavier, il fut enrichi de la participation d'une multitude de musiciens tels Phil Collins, Mel Collins (comment oublier la splendide "Rhayader") ou encore Richard Sinclair (Caravan).



mercredi 14 mars 2012

#11 "-Let's take a look at the itinerary -Fuck the itinerary"

Réunis de nouveau pour un retour aux sources, à savoir retrouver leur mère au fin fond de l'Inde, trois frères vont devoir réapprendre à vivre ensemble à travers une expérience des plus vivantes.


Pour son 5ème long-métrage, Wes Anderson nous fait monter à bord du "Darjeeling Limited" (2007) marche par marche, la première constituant un court-métrage "Hotel Chevalier" où le frère Jack Whitman, alias Jason Schwartzman, reçoit la visite de son amante qui n'est autre que Natalie Portman dans sa chambre d'hôtel parisienne, mais l'on s'aperçoit très vite de la nature compliquée de leur relation. Vient ensuite la marche que le businessman Bill Murray n'arrive pas à atteindre, se faisant doubler et remplacer subtilement par un nouvel acteur dans le paysage cinématographique Andersonien : le frère Peter aka Adrien Brody.


Enfin nous voilà à l'intérieur d'un de ces wagons pittoresques, sillonnant les paysages orientaux le regard placide, accompagné en douceur par des travelings sur la longueur du train où se passe des scènes de vie plutôt drôles, touchantes mais parfois un peu absurdes, sous fond musical des plus diversifiés, explorant les horizons du rock des sixties "Play with Fire" des Rolling Stones à la musique impressioniste "Suite bergamasque" de Claude Debussy sans oublier d'y parsemer de la composition locale, un bon exemple est la charmante "Charu's Theme" du réalisateur Satyajit Ray.

mardi 13 mars 2012

#10 "-You wanna boycott someone? You ought to start with the goddamn barber that fucked up your head !"

Les tensions s'intensifient dans le ghetto américain, vombrissant sous les basses de la chanson "Fight the Power" de Public Enemy et en proie à un déséquilibre oscillant entre racisme latent et capitalisme ambiant, toujours mêmes vecteurs de division des plus démunis.


Profondément ancré dans cette volonté d'une évolution des mentalités vers une meilleure condition des afro-américains, Spike Lee signe ici "Do the Right Thing" (1989), un de ses films les plus revendicatifs toujours à une époque où souffrance est synonyme d'inspiration, parallèlement à la déferlante Hip Hop en pleine recherche de sa représentation cinématographique.


Ainsi sous des airs de comédie dans un quartier aux individus stéréotypés et aux dialogues des plus vivants, l'ambiance générale se dégrade assez vite et confronte les résidents au choix résumé sur les phalanges de Radio Raheem, jusqu'à questionner le spectateur sur la portée de la décision finale de Mookie alias Monsieur Lee.

#9 "Ici les humains n'ont jamais été les bienvenus"

Au bout du tunnel se trouve les thermes divines, lieu de passage d'êtres pour le moins spéciaux...


Plus qu'un simple long-métrage, "Sen to Chihiro no kamikakushi" (alias "Le voyage de Chihiro" de 2001) est une véritable immiscion dans un monde merveilleux, puisant dans l'imaginaire et le mythologique japonais, à travers les yeux de Chihiro, ou l'Alice d'une autre sphère culturelle aux frontières communément humaines.

Il faut souligner le fait que Hayao Miyazaki s'est inspiré de la vie au sein du studio Ghibli afin de métaphoriser visuellement le travail et la fonction dans une lucidité de vision de notre société de par la cohérence d'un univers singulier retranscrit dans ses moindres détails et conférant l'attachement.


La séquence du train se dote d'une poésie envoûtante car racontée à l'image tel un souvenir, les voyageurs sous formes d'ombres et le paysage vide à l'horizon de l'immense océan, un aller simple s'arrêtant rarement, symbole d'une vie au temps fuyant et fruit de l'expérience d'un Miyazaki vieillissant déclarant sa retraite depuis déjà plus d'une décennie sans pour autant avoir la force de mettre le pied hors du wagon.

N'oublions point la splendide bande-son qu'a mijoté Joe Hisaishi, renforçant l'immersion et l'émotion d'un voyage aux allures épiques, sensations garanties devant ce grand chef d’œuvre d'animation.