mercredi 30 mai 2012

#40 "-I got 18 people in my hotel! Where are they gonna go? -Out."

Une quiétude salement gagnée règne sur Lago, comme en témoigne un certain flash-back parsemant le film où les habitants restent de marbre devant leur propre shérif se faisant fouetter jusqu'à ce que mort s'en suive par des hommes aux ganaches patibulaires, un bien triste règlement de compte.


Hélas pour la populace un étranger (Clint Eastwood) est arrivé et il a l'air d'avoir une sacrée dent contre eux, à l'aide de quelques punchlines bien senties et de quelques balles bien tirées il va même très vite les dominer et les mobiliser à repeindre la ville couleur rouge sang avec un immense banquet en son centre pour accueillir les sombres mercenaires ayant fini de purger leur peine...


S'organise alors une embuscade des plus malignes,  véritable cacophonie vengeresse orchestrée par Monsieur le Diable lui même dans ce western "High Plains Drifter" ("L'homme des hautes plaines" de 1973) où la nature malsaine de l'homme conduira le genre aux frontières du fantastique.

lundi 7 mai 2012

#39 "-Michael Jackson?? Symbole de la décadence occidentale! -Mais pas du tout madame, c'est euuh... Malcolm X!"


Vague d'oppression au pays de la naissante rime persane à l'heure où le Chah chute et les cultures s'entrechoquent, une liberté sépulturée pourtant tant voulu par Marjane, quitte à la pousser à l'exil vers de terres à l'herbe plus verte tel Vienne à un âge jeune mais déjà sage...


Si Marjane Satrapi dévoila ses chemins de vie avec bulles sur papier dans "Persepolis" (2000-2003), Vincent Paronnaud quant à lui aida à y insuffler la magie de l'animation en 2007 dans une œuvre humaniste, humble facette de réalité à la vision marginale de combats de consciences, d'idées et de bon sens dans un monde paradoxalement croyant ou non où le noir et blanc se marie à merveille.

samedi 5 mai 2012

#38 "-Quelle est votre plus grande peur?"


Avide d'une originalité respectueuse du passé, c'est à travers un style puisant dans l'estampe que les studios de la Toei Animation ont pondu l'édifiant et terrifiant "怪〜ayakashi〜" ("Ayakashi : Japanese Classic Horror" de 2006) où se marie folklore soleil-levantesque et horreur abracadabrament cauchemardesques, le tout organisé en trois arcs résolument différents.

"L'histoire du fantôme de Yotsuya", adapté de la pièce populaire datant de 1825 de Tsuruya Nanboku, prend sa source dans les estampes ukiyo-e tandis que "La Légende du Donjon" s'inspire de la nouvelle tout aussi populaire de Kyoka Izumi de 1917 où un mortel et une demi-déesse vont se lier envers et contre tout...



Vient ensuite l'arc qui connaîtra le plus franc succès, à savoir "Le Monstre-Chat" de Kenji Nakamura où le charismatiquement peu loquace apothicaire erre à la recherche de démons, le seul moyen de les éliminer de son épée spirituelle étant d'en analyser leur forme, leur vérité et leur raison de hanter...

Suivra alors une année plus tard la série "モノノ怪" ("Mononoke" ou esprit vengeur) prolongeant le périple aux aspects colorés mais à la trame sombre du mystique apothicaire au noble but, se retrouvant tantôt dans un hôtel au passé de maison close, tantôt dans une mer déchaînée sous la fureur écriée des âmes encore imprégnées d'une de ces douleurs si vive qu'elle ne peut cesser d'être aussi facilement...

mardi 17 avril 2012

#37 "-Qui peut bien avoir envie d's'enterrer dans c'pays perdu au fin fond des ours... -Un nouveau Diogène par exemple."


Suite au décès de son père James Moore, Tom débarque dans l'Ouest américain pour s'installer dans l'humble demeure qu'il lui ai laissé. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que son père était un bandit tout comme ses compères, et donc d'un style de vie bien différent des manies candides et sophistiquées du gentleman anglais. Il ne manquera plus qu'une histoire de mariage arrangé pour qu'El Magnifico sorte de ses gonds et se métamorphose en héros redouté, le rôle parfait pour Terence Hill!


"E poi lo chiamarono Il Magnifico" ("Et maintenant on l'appelle El Magnifico" de 1972) arrive dans les salles en fin d'âge d'or du western spaghetti, quelque peu avant le fameux "Mon nom est Personne" dans un style décalé empruntant à la comédie populaire sous couvert des codes du genre.
Et c'est ce non-sérieux parsemé qui offre toute sa fraîcheur et son intemporalité au film, assumant ses grossières caricatures et s'amusant de terres hostiles plus si inconnues que ça aux yeux du public...

"Ouais, à l'ouest y a plus rien d'nouveau..."

vendredi 13 avril 2012

#36 "-Smoking marijuana, eating Cheese Doodles, and masturbating do not constitute as 'plans' in my book!"


Diagnostiqué d'un cancer avancé, le professeur de chimie Walter White (Bryan Cranston) n'a qu'une idée en tête : faire de l'argent pour aider sa famille s'il en venait à disparaître. Mais cet argent sent un peu trop les produits chimiques et la facilité, car c'est à un trafic de méthamphétamines, dangereuse drogue en vogue, que Walt va s'adonner en s'associant avec le dealer Jesse Pinkman (Aaron Paul) aux risques et périls de tomber nez à nez avec le fameux cartel...


C'est à donc à coup de séquences sous haute tension et de violents cliffhangers que l'originale série "Breaking Bad" de Vince Gilligan va nous guider par hypnose télévisuelle depuis 2008, arborant une ambiance western dans la misère sociale de nos jours avec une mafia déguisée pensant tout simplement rendement et élimination si les calculs ne sont pas respectés avec précision!

"Let's cook!"

lundi 9 avril 2012

#35 "And so I got my banjo out, just sittin', catchin' dust, and painted right across the face 'Greenwich Village or Bust'."


Cultivant l'amour du sampling de qualité, Chinese Man (Chinese Man Records) est un collectif français de DJs aux sonorités hiphop puisant dans la world music, le funk, le reggae, la soul, le jazz et la dub en y saupoudrant des dialogues de cinéma et autres voix déformées au fil de l'instrumental.


S'opère alors un timing minutieux où s'entremêlent de plaisants airs populaires ou remis au goût du jour dans un triphop délirant mais maîtrisé jusqu'aux lives où le remix prime toujours entre un "Light my Fire" des Doors et un "It's bigger than hip hop" des Dead Prez à des rythmes d'une folie effrénée. (@Dour 18/07/09)

Remix : "Pudding à l'arsenic" ("Astérix et Cléopâtre" 1968) / "The Message" de Gandmaster Flash

Quelques plages sonores : "Indi Groove" "Skank in the air", "Washington Square", "I've got that tune" (sample de "Hummin' To Myself" de The Washboard Rhythm Kings) , "Ordinary Man", "Jumpin in Havana", "Miss Chang" (feat. Taiwan MC & Cyph4), "Racing with the Sun", "Saudade" (feat. Femi Kuti & Liliboy), etc...

#34 "-There's nothing to laugh at!"


Henry Holland (Alec Guinness), écoulant de paisibles jours au Brésil, nous raconte comment lui, ancien convoyeur de lingots, a fait fortune en organisant le plus gros coup de l'histoire du gangstérisme avec l'aide Pendlebury (Stanley Holloway), vendeur peu scrupuleux de petites Tours Eiffel pour touristes...


Dotée d'une course-poursuite d'une durée grotesque, "Lavender Hill Mob" ("De l'or en barres" de 1951) de Charles Crichton jaillit de la vague florissante des films à humour anglais des studios Ealing de l'époque en une multitude de gags grâce au jeu méchamment drôle des acteurs dans un climat à l'aspect pourtant si sérieux!

#33 "-Moi je n'ai aucun talent. -Moi non plus, j'aime juste peindre."


Nourrissant une passion sans limite pour la peinture, Machisu n'a toujours pas vendu une toile arrivé à la cinquantaine... Toujours dans cette quête de soi et d'un style propre à lui, il n'abandonnera pas sa folie créatrice grâce aux encouragements de ses proches. On y découvrira donc son parcours en une analyse plutôt pertinente de l'art, le pourquoi et le comment de la création et la poursuite des rêves.


Takeshi Kitano prolonge sa profonde vision de sa condition d'artiste dans "Akiresu to Kame" ("Achille et la Tortue" de 2008) où le paradoxe est annoncé dans le titre, l'éternel instant où la prédisposition du jeune Machisu né en milieu artistique ne permet pas de rattraper l'inspiration naissante à la source trouble de la tortue aux petits pas constants.

#32 "-People think that pipes grow in their homes. But they sure as hell don't! Look at my knees!"


Suite à une introduction où l'on compare le macro et le microcosme par fondu-enchainé, Henry Spencer (Jack Nance) est invité chez les parents de sa copine Mary (Charlotte Stewart) pour un repas nourri de malaises violé intimement par la caméra en raccord regard, où le poulet se met à se dandiner tout saignant en totale prémonition à l'annonce d'un accouchement prématuré d'un être visqueux aux contours inhumains...


Sous couvert d'une ambiance musicale froide et industrielle, David Lynch expose sa première vision grisaillée et oppressante du monde où le sous-entendu est finement audible, annonçant le déséquilibre par des notes discordantes et des acteurs guidés par une étrange folie, entre un père déconnecté de la situation et une mère en décalage émotionel.

"Eraserhead" (1977) sollicite ainsi notre imagination dans ses confins les plus sombres, naviguant en eaux troubles dans l'océan de nos peurs jusqu'au port aux lumières aveuglantes, tout est si apaisant les yeux fermés!

vendredi 6 avril 2012

#31 "-Ça te va pas cette coupe, elle te ressemble pas. -De quoi j'me mêle?"


Les dieux sont cléments au royaume des âmes, en effet une chanceuse a gagné un retour à la vie dans le corps de Makoto, un collégien de 3ème qui s'est suicidé. Par contre ce n'est pas gratuit, il s'agit d'une mise à l'épreuve de quelques mois au cours desquels il faudra s'intégrer et apprendre des erreurs de l'adolescent et de son entourage, faute de quoi la sentence recommencera!


Maître de la comédie, Keiichi Hara se concentre désormais un peu plus sur le caractère dramatique en son œuvre "Karafuru" ("Colorful" de 2010) par introspection de personnages dans un cadre réaliste sous le regard extérieur d'une âme méfiante subissant la pression de l'au-delà.
Adaptant à sa guise le roman du même nom de Eto Mori, l'essai est plutôt réussi tant une certaine émotion s'en dégage tout au long des séquences, bref un extrait de vie haut en couleur!

mercredi 4 avril 2012

#30 "-Trees and people used to be good friends."


La famille Kusakabé vient d'emménager dans sa nouvelle résidence en pleine campagne de Matsugô, riche en paysages et en secrets que les sœurs Mei et Satsuki ne tarderont pas à découvrir au fin fond d'un tunnel menant au havre de paix qu'habite Totoro et ses amis...


D'une mise en scène simple et brillante, "Tonari no Totoro" ("Mon voisin Totoro" de 1988) est une ode à la nature et à un retour à l'authenticité grâce à sa légèreté oscillant aisément entre réel et fantastique sans rompre le pacte de crédibilité tant l'émotion est sincèrement présente.


Hayao Miyazaki magnifie ici le style qu'il avait adopté avec Isao Takahata dans "Panda Kopanda" ("Panda petit Panda" de 1972) à travers une histoire presque autobiographique à l'atmosphère magique orchestrée par Joe Hisaishi.

#29 "-Three weeks ago I took a bullet out of a man who was shot by a gentleman. The bullet was in his back!"


-Comment transcender les dialogues après quelques années de recul sur le récent cinéma parlant?
-En rapprochant des personnages quelque peu typés au sein d'une diligence en plein territoire ennemi indien bien sûr!

Un shérif, une dame noble, un bandit, une prostituée, un banquier, une jeune femme enceinte, un médecin alcoolique (au passage joué à merveille par Thomas Mitchell), un représentant en whisky et un joueur de poker, le compte est bon!


Tout est réuni dans "Stagecoach" ("La chevauchée fantastique" de 1939) pour redonner un nouveau souffle au western en lui insufflant des codes du genre plutôt classiques et lui ouvrant de nouveaux horizons tel le Monument Valley (l'image ci-dessus) au tout début de l'âge d'or hollywoodien...

Notons aussi le premier grand rôle de John Wayne prophétisé par un malin et précis zoom-regard sous la caméra de John Ford, démarrant la légende avec brio dans un film frais comme une nuit d'été!

#28 "-It's funny how the colors of the real world only seem really real when you viddy them on the screen."


Ultra-violence, voilà le mot d'ordre pour Alex (Malcolm McDowell) et sa bande sous l'emprise stimulante du lait drogué le moloko+, faisant régner le chaos dans une ville à l'atmosphère futuriste jusqu'à l'incarcération et la mise en cobaye du meneur aux mains de la torture expérimentale et de la vision forcée de montages alliant le choc des images à la douceur de la "Symphonie nº 9" de Ludwig Van Beethoven, chanson jadis préférée de notre héros en proie au lourd paiement de ses actes ainsi que ceux d'une société aspirant à la grandeur quitte à soigner le mal par le mal...


En résumé "A Clockwork Orange" ("Orange Mécanique" de 1971) est un bijou dérangeant, resplendissant d'un sombre éclat et laissant s'installer le malaise avec en fond sonore de la composition classique interprété avec les premiers synthétiseurs, nourrissant l'univers décadant imaginé par Stanley Kubrick afin d'en récolter le fruit défendu à la teinte bizarrement orangée...

#27 "-The more scribbled the name, the bigger the fame."


Jerry Lewis (lui même dans son premier rôle dramatique), fameux comique américain du petit écran, est souvent harcelé par des hordes de fans mais ce n'est rien en comparaison de sa rencontre forcée avec Rupert Pupkin (qu'incarne à merveille Robert De Niro pour son premier rôle comique), un humoriste raté y croyant dur comme fer et voulant à tout prix passer dans son émission.


Martin Scorsese dresse ici un sombre tableau de la célébrité télévisuelle avec des plans à hauteur d'homme retranscrivant au plus réel ce monde qui travaille tant son image, soulignant les dérives d'un star system quelque peu avant son apogée banalisée.

"King of Comedy" ("La valse des pantins" de 1983) se présente donc au cirque cinématographique comme le clown triste, celui qui oscille entre rire froid et gag violent, ne déplace pas des houles pour son show mais déclenche de francs applaudissements par un final nourri d'une controverse sur la réussite, ses routes et leur conséquences.

dimanche 1 avril 2012

#26 "-Once I got my driver's license, I started driving with my eyes closed."


Dernier jour sur les rails pour le cheminot bientôt retraité Odd Horten (Baard Owe), mais le voyage est loin de se terminer puisqu'il se permet de louper le retour et donc de quitter en beauté les œillères du convoi traditionnel en direction d'Oslo pour d'insolites aventures remplies de poésie...


La filée du train effleurant les paysages enneigés norvégiens s'immortalise dans la caméra de Bent Hamer sous le nom de "O Horten" ("La nouvelle vie de Monsieur Horten") à partir de 2007, représentant toute cette simplicité esthétique où la candeur du protagoniste apporte une légèreté plaisante amplifiée par les lointaines mélodies de John Erik Kaada du groupe norvégien Cloroform.

#25 "-Now, remember son: stay in school, eat your veggies, and burn everything but Shakespeare."

 
 Suite à un imprévu routier, notre ami l'insolite caméléon domestique (à la voix de Johnny Depp) va se retrouver en plein désert, n'ayant plus qu'à suivre son instinct le menant inéluctablement dans une ville du Far West où la monnaie locale, l'eau, se raréfie à un point assez soupçonneux. En s'inventant des facultés de tireur d'élite, Rango devient vite shérif, mais encore faut-il confirmer ses talents...


Datant de 2011, "Rango" de Gore Verbinski est un immense hommage au western, réutilisant la plupart de ses codes tout en apportant un style décalé par des personnages animaliers dans une animation très fluide sortant tout droit des nouveaux studios de George Lucas, le tout accompagné d'un scénario de John Logan visant malheureusement un peu trop à la bienséance, ce qui siéra tout de même au plus grand nombre.


N'oublions pas la bande originale que composa le fameux Hans Zimmer.

vendredi 30 mars 2012

#24 "It's like hell in full bloom!"


En 1995 sort l'omnibus "Memories", étrange ovni d'animation se scindant en trois parties sur une idée originale de Katsuhiro Ōtomo qui s'occupera de la réalisation du dernier métrage "Cannon Fodder", où les habitants d'une sinistre ville (l'image de droite) passent leur temps à entretenir de gigantesques canons pour tirer nulle part, dans un style dessiné aux influences européennes.

D'une toute autre inspiration, "Magnetic Rose" de Kōji Morimoto (l'image de gauche) explore les souvenirs d'une cantatrice italienne repliée dans sa station spatiale à la décoration nettement rococo, le tout dans une atmosphère propre à Satoshi Kon, posant sa patte depuis la direction artistique et sa collaboration pour le scénario.


Quant à "Stink Bomb" de Tensai Okamura, la question d'une fin du monde accidentelle est posée assez violemment par l'ingestion involontaire d'une pilule chez un jeune scientifique en laboratoire pharmaceutique, le transformant en épouvantable arme biologique et donc créant l'hécatombe à son insu tout en faisant croître et fleurir la flore environnante dans une ambiance délirante de free-jazz signée Jun Miyake.

mercredi 28 mars 2012

#23 "-But Ive got one question to ask you. Do you consider yourself English, or Jamaican?"


Nous sommes en 1983 dans l'Angleterre de Thatcher quand Shaun (Thomas Turgoose), garçon solitaire de 12ans vivant seul avec sa mère, va se lier à une bande plus âgée de skinheads par l'intermédiaire de Woody (Joseph Gilgun), mais va inévitablement être confronté à la montée des idéaux racistes et nationalistes quand Combo (Stephen Graham) revient de taule et force Shaun à voir en lui une figure paternelle.


Shane Meadows nous livre donc à travers un style documentaire sa fiction quasi-autobiographique "This is England" (2006), où se dessine une fresque sociale servant de contexte à la triste scission idéologique aux limites de l'ironique au sein du mouvement skinhead qui, rappelons-le, est né de l'amour de prolétaires pour la musique jamaïcaine ska & reggae...

mardi 27 mars 2012

#22 "It's a show about nothing"

Le concept est pourtant audacieux. Pourquoi à tout prix poser une trame globale doublée d'une morale dans une série si le but est tout simplement de nous faire rire et réfléchir sur les dérives des comportements humains? Un simple appartement où des amis se réunissent suffit amplement à l'atmosphère d'une comédie de situation, plus connue sous l'étiquette un peu péjorative de la sitcom, notamment par l'ajout de rires tout d'abord du public au moment du tournage puis pré-enregistrés, frôlant la caricature du genre et laissant cours aux préjugés.


Mais c'est avant tout la rencontre de deux comédiens Jerry Seinfeld & Larry David qui donnera lieu à un florilège de sketches, "Seinfeld", sur un total de 9 saisons diffusé sur la NBC à partir de 1989, se basant sur des expériences sociales assez ironiques où toute réaction prend des proportions absurdes et tout doute absurde trouve justification par une réaction, une bien fine maîtrise des dialogues qui sera bien plus qu'une inspiration pour certains comédiens actuels que je ne citerais pas en tout bon manque de respect, préférez l'original!


Afin de mieux préciser la nature des scénettes, il faut bien savoir que la nature des personnages composant la série n'est pas des plus gratifiantes ! En effet, entre l'insatisfaite, superficielle et manipulatrice Elaine (Julia Louis-Dreyfus), l'hurluberlu Kramer (Micheal Richards) cherchant toujours à mener la grande vie mais squattant le frigo de son voisin Jerry, et le lâche petit homme chauve George (Jason Alexander) d'une paresse sans égale mais paradoxalement ultra-exigeant envers le monde qui l'entoure, il n'y a plus que Jerry un tant soit peu conscient de la connerie omniprésente, mais loin d'aborder un quelconque ton sérieux il va la combattre en l'exagérant!


"Believe it or not, George isn’t at home. Please leave a message at the beep.
I must be out, or I’d pick up the phone. Where could I be?"

jeudi 22 mars 2012

#21 "Today's weather is dreamy and will clear up after a sunny, sunny, sunny, sunny day!"

Le rêve. Un thème exploité depuis la nuit des bobines! La vision subjective de la caméra rappelant étrangement l'introspection onirique provoquée par sécrétion naturel de DMT ou bien absorption d'élixirs psychédéliques comme l'ayahuasca.


Ainsi l'effet de réel légendairement ressenti par les parisiens devant "L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat" (des Frères Lumière) s'oppose radicalement au recul des indiens Huni Kuin d'Amazonie devant une image mouvante à la narration discontinue qui leur rappelle plus la représentation d'une vision que celle de la réalité, distinction bien floue que va pourtant distiller sous divers angles le regretté Satoshi Kon dans son dernier long-métrage "Paprika" datant de 2006.


S'immiscer dans ce monde parallèle? C'est le but du prototype DC Mini, petit magnétoscope se glissant sous l'oreiller, matérialisant le rêve en .avi et ouvrant ainsi une sorte de porte dimensionnelle Pandorienne. La science serait-elle encore tombée entre de mauvaises mains? Décidément c'est pas d'chance, mais bon on peut toujours se consoler avec des images vertigineuses dans une danse mentale élastique s'amusant des failles du cervelet, après tout on est là pour ça au fin fond du canapé!

mercredi 21 mars 2012

#20 "We must strike at the lies that have spread like disease through our minds"

-Ah mais ouais j'connais, c'est le groupe de Phil Collins !!!


Nous sommes en 1967 quand Peter Gabriel, (hautboïste, parolier et chanteur aux influences soul) Tony Banks (claviériste) et Michael Rutherford (bassiste) fondent le groupe Genesis, enregistrant un premier album beaucoup trop hasardeux pour se vendre, puis vont signer chez Charisma Records pour la sortie de "Trespass" en 1970, un des premiers albums de rock progressif de l'histoire.

Vont ensuite rejoindre les rangs du groupe le guitariste Steve Hackett ainsi que le batteur Phil Collins suite à une annonce des plus intrigantes visant à une émancipation musicale des normes en vigueur.


L'âge d'or commence alors, énorme bouillon de créativité où sont peintes des fresques sonores aux couleurs improbables mais à la dimension théâtrale de par les prestations surréalistes de Peter Gabriel, se déguisant au gré des chansons, une volonté du spectaculaire qui atteindra son apogée en 74-75 avec la sortie du concept-album "The Lamb Lies Down on Broadway" accompagné de sa tournée magistrale où il est conté les aventures d'un gangster new-yorkais basculant dans un monde fantastique.

Une époque s'échouant malheureusement sur les rives du succès après le départ du capitaine Peter, puis deux ans plus tard celui de l'officier second Steve, laissant la barre à Phil qui amènera ce qui reste du galion dans les lagons perdus de la pop-music.


Puis dans le milieu des années 90 vint le second souffle d'un groupe mort prématurément, une troupe de musiciens fans, The Musical Box (@Olympia 26/02/12), obtient l'autorisation de Peter et de Genesis pour accéder aux archives afin d'entretenir la légende en interprétant les concerts d’antan à travers un mimétisme des plus bluffants d'une qualité sonore exceptionnelle grâce aux instruments de l'époque, magnifiant voir supplantant l'original par l'expérience.




Quelques plages sonores : "White Mountain", "The Musical Box", "Watcher of the Skies", "Dancing with the Moonlight King", "Carpet Crawler", "Squonk", "Blood on the Rooftops" ainsi que "Shadow of the Hierophant" de Steve Hackett.